Des yeux bleu océan sous de larges sourcils fournis, un sourire sur des dents de loup, des airs de Peter Mc Dermott dans "Hotel" une série télévisée des années 80, une tête de messie quand il laissa pousser sa barbe: charmeur du genre énigmatique.
Thierry Sabine fit tout de suite du Paris-Dakar un aimant.
S'alignèrent au fil des ans, des pilotes champions du monde de Rallye, le Prince de Monaco en catégorie auts, la princesse de Monaco en camion, des comédiens, chanteurs, célébrités du petit écran, des Américains, des Japonais, des Sénégalais, Kiki Caron, Tatcher Junior, des Européens de l'est qui traversaient le rideau de fer sur leur camions d'une redoutable rusticité.
En 1981, le magazine "Lui" livrait cette codification de l'homme dans le coup: il fume des Malboro, il roule en Golf GTI, il regarde l'univers à travers des Ray Ban, il a couru le Paris-Dakar.
Pour se donner des chances dans la galère de Thierry Sabine, constructeurs et prépateurs mirent en chantier des véhicules spéciaux. Camions dont la pression des pneus variait en marche,par commande au tableau, pour passer du sable mou à la caillasse sans que personne ne descende de la cabine. 4x4 aux amortisseurs jumelés et au démesuré débattement de roues. Motos "dromadaires" capables d'embarquer le quart de leur poids en essence.
A+
DFD